Dans cette vidéo qui dure moins de huit minutes, il est frappant de voir la double inversion des rôles qui se joue entre Herbie Hancock et son jeune fan : dans un premier temps le musicien prend les choses de haut mais l’ado ne se démonte pas, il persiste. C’est pour lui une occasion unique et, après tout, il a tout à gagner.
Un peu excédé Herbie Hancock invite le garçon à se mettre au piano, ce qu’il fait. Et c’est là que les choses changent : Hancock, qui, lui, n’a plus rien à prouver, se prend au jeu. Il se met lui aussi au clavier. Surprise de l’assistance. Et surprise redoublée quand on s’aperçoit qu’en fait il laisse le lead à son invité du jour… qui le prend !
Évidemment, le garçon est un peu dépassé par les événements. On l’aurait été pour moins que ça… et Herbie Hancock de reprendre discrètement la main. D’oublier le rôle qu’il jouait quelques minutes auparavant pour, finalement, être lui-même : un musicien passionné.
Dans un monde qui vit au rythme des fake news et des coups de com’, cette anecdote constitue un véritable plaidoyer pour l’authenticité. Parce qu’ils sont authentiques, les deux protagonistes vivent pleinement l’instant présent et le rendent unique. Être authentique ce n’est tant exister pour soi-même qu’exister par soi-même. Ne pas tricher et ne pas se mentir. C’est une vraie discipline de vie et c’est parfois difficile mais à long terme c’est une démarche salvatrice.
Un mal pour un bien… à l’image du confinement, qui sait ?
À demain, 21heures