Un fameux proverbe chinois affirme qu’il faut trois ans pour apprendre à parler et une vie pour apprendre à se taire. En quelques mots, tout est dit : le silence s’apprend. Le silence n’est pas une absence ou un vide mais un espace à habiter et un outil à maîtriser.
Quand le monde est bruit et mouvement, le silence est un apaisement qui incite à la réflexion et à l’introspection. Quelque soit la forme qu’on lui donne, c’est pour cela que la méditation se fait en silence. Ici le silence est un outil de vérité car rechercher l’apaisement et la sérénité, c’est en quelque sorte chercher à être vrai avec soi même.
Le silence peut aussi se faire contemplation. Ici le silence devient matière première, en quelque sorte. Contempler en silence, ce n’est pas rester passif. C’est s’ouvrir à a beauté.
Le philosophe Emmanuel Kant a démontré (dans l’analytique du beau) que ce qui est beau procure une satisfaction désintéressée. Pas la peine de s’extasier, ce qui est beau se suffit à lui même. Et Miles Davis ne dit pas autre chose. Le silence contribue à donner à ce qui est beau une dimension d’universalité.
Mais surtout, le silence nous apprend la sobriété. Il y a des silences qui en disent plus que des longs discours. Garder le silence et s’exprimer en peu de mots, avec sobriété, permet bien souvent de donner plus de poids au message qu’on fait passer. Le silence devient une énergie qui permet de rayonner.
Dans un monde d’abondance et de futilité, garder le silence permet de se concentrer sur l’essentiel et de se suffire à soi même, en quelque sorte. Cet appel au dépouillement est en réalité une véritable discipline.
Le silence est un appel à transcender la réalité. Le silence est un appel à se dépasser soi même.
À demain, 21 heures
Une réponse sur « Silence »
Je n’aime pas trop le silence il me faut toujours de la musique même pour méditer 🤗