Prévoir l’avenir, voilà bien une grande question ! Que sera demain ? Bien malin qui peut le dire et pourtant, nombreux sont celles et ceux qui s’y risquent.
Entre la boule de cristal de madame Soleil et les discours des prospectivistes académiques les plus doctes, la frontière est finalement ténue car au delà du style, c’est avant-tout une affaire de ressenti. Ce n’est pas par hasard que les prédictions les plus justes ont souvent été le fait des artistes qui, précisément, rêvent le monde.
Par nature, les innovations de rupture sont imprévisibles. Et elles sont souvent le fait de nouveaux entrants qui, parce qu’ils ne sont pas du métier qu’ils adressent regardent la situation d’œil neuf et arrivent à un résultat que les spécialistes n’auraient pas pu concevoir, n’ayant pas la liberté de le faire.
Avec la pensée buissonnière, le sociologue Christian Gatard propose une troisième voie, entre le rêve et le scientisme. Une pensée rigoureuse sur la forme mais poétique sur le fond, c’est-à-dire imaginative et positive. Il ne s’agit pas tant d’apporter des réponses que de soulever et comprendre les questions qui se posent l’une après l’autre, au fur et à mesure qu’on avance.
Celles et ceux qui ont joué à Sim City voient de quoi il s’agit, on dévoile le terrain en avançant. Pas question de prévisions précises ou de planifications qui se révèleraient hasardeuses ; il s’agit juste de savoir ce qui pourrait arriver si…
Mais surtout, dans cet exercice, ni erreur ni certitude et encore moins de dogme. Juste une invitation à chercher, à imaginer, à envisager. À chacune et à chacun de se poser les questions, de scénariser, de penser autrement. Une seule règle : ne pas se mettre de frein, chercher à penser différemment car ce qui semble impossible à certaines et à certains constitue juste une évidence pour d’autres. Il suffit parfois de faire un pas de côté pour tout réinventer.
Tout comme l’école du même nom, la pensée buissonnière invite à la créativité et ouvre à l’expérience.
À demain, 21 heures.