Les Découvreurs de Daniel Boorstin est un livre à la fois totalement passionnant et totalement inutile. Passionnant car il permet de parcourir les grandes découvertes de l’humanité en prenant beaucoup de hauteur et en portant sur notre histoire des regards transversaux. Totalement inutile car, à première vue, il n’y a rien qu’on puisse tirer de ce livre, rien d’utile à court terme, en tous cas.
Et pourtant, en parcourant le temps, la terre et les mers, la nature et la société, les Découvreurs permet d’acquérir cette fameuse culture générale qui fait tellement polémique qu’on finit souvent par la retirer des formations universitaires au motif qu’il faut coller aux besoins du monde du travail.
Le paradoxe de cette approche est que de plus en plus les entreprises cherchent à innover… or pour innover il faut aussi (mais pas seulement), rêver et imaginer. Et bien cette culture générale est, justement, ce qui permet de nourrir l’imagination et donc, dans une certaine mesure, l’innovation. La culture générale est le carburant de l’imagination. Très bien écrit et très bien traduit, les Découvreurs donne l’impression de lire un roman de Jules Verne, mais dans la vraie vie. On prend de la hauteur, on imagine, on rêve… et, très souvent, on comprend pourquoi les choses d’aujourd’hui nous viennent du passé et tendent aussi vers l’avenir. Les Découvreurs permet de mettre en perspective le passé, le présent et l’avenir.
Les Découvreurs est un livre poétique et inspirant, un livre idéal pour occuper le couvre feu.
À demain, 21 heures