Depuis la nuit des temps, voler est une sorte de fantasme de l’humanité. Allez savoir pourquoi, les êtres humains cherchent à quitter le plancher des vaches. Peut-être parce que voler permet de rêver de liberté et de simplicité. D’ailleurs, Michel Fugain en a même fait une belle chanson, aussi simple que poétique.
D’un point de vue technique, alors que la navigation sur les eaux est une des plus anciennes conquêtes du génie humain, et si on fait abstraction des rêves de Léonard de Vinci ou des tentatives de frères Mongolfier, il faudra attendre la fin du XIXème siècle pour que l’aviation commence à voir le jour. Et ce qui frappe avant tout, c’est le rythme des progrès de l’aviation. En moins de cinquante ans, on est passé du bricolage en toile et bois des frères Wright (1902) à des aéronefs construits à la chaine et exploités par des compagnies aériennes parfaitement opérationnelles.
Étudier l’histoire de l’aviation, c’est voir des pionniers faire reculer les limites de la technique, bien entendu, mais c’est aussi voir des femmes et des hommes se lancer dans des aventures incroyables : traverser les océans, franchir les montagnes et relier les continents. Aujourd’hui tout baigne dans l’huile et le transport aérien est un de ces fameux maillons invisibles de la chaine logistique. À tel point qu’on s’énerve quand une commande Amazon a une journée de retard !
Or, pour repousser les limites, il faut avoir confiance dans l’avenir. Les exploits d’hommes comme Charles Lindbergh ou Chuck Yaeger sont fascinants. Voilà des garçons (25 et 24 ans, respectivement, au moment de leurs exploits) qui savaient parfaitement que leurs prédécesseurs étaient morts en tentant l’exploit qu’ils tentaient à leur tour. Et pourtant, ils osent, ils se lancent dans l’inconnu avec des machines qui sont de véritable bombes volantes surchargées d’essence.
À l’image de ces anecdotes, l’histoire de l’aviation témoigne d’une certaine idée du progrès de l’humanité et de sa place dans le monde. Que l’homme constitue le centre d’un monde tout entier à sa disposition était une évidence alors largement partagée. Les choses ont bien changé aujourd’hui.
Daniel Costelle a consacré une très belle série à l’histoire de l’aviation. Elle est passionnante. Voilà de quoi passer utilement le temps en couvre feu.
À demain, 21 heures.